Catherine Spaak (1945-2022)



Née le 3 avril 1945 à Boulogne-Billancourt (France), Catherine Spaak est la fille du scénariste Charles Spaak et la nièce de l’homme politique belge Paul-Henri Spaak. Elle débute au cinéma alors qu’elle est encore adolescente, mais se fait rapidement remarquer dans « I dolci inganni » d’Alberto Lattuada, qui lui confie  le rôle de la jeune Francesca. Le succès du film est tel qu’elle devient du jour au lendemain une vedette que s’arrachent aussitôt les cinéastes de la péninsule qui en font « la nymphette la plus célèbre du cinéma italien ». Elle ne s’en affirme pas moins comme une véritable comédienne, ainsi qu’en témoignent ses interprétations dans « Le Fanfaron », « La Parmigiana » et « l’Ennui et sa diversion: L’Érotisme ». La vingtaine passée, Catherine Spaak parvient, en dépit de son physique d’adolescente, à s’imposer dans des rôles de jeunes femmes matures, dotées d’un fort caractère, face à des partenaires  tels que Marcello Mastroianni, Vittorio Gassman, ou Robert Hossein. Parallèlement à son actualité cinématographique, Catherine Spaak enregistre plusieurs disques dès le début des années soixante et fait ses débuts au théâtre en 1968 dans « La vedova allegra » d’Antonella Falqui; elle développe ces activités jusqu'à le fin des années soixante-dix, parallèlement à celle qu’elle mène au cinéma, qu’elle abandonne peu à peu à partir des années quatre-vingt. Elle devient alors vedette du petit écran, comme actrice, mais aussi comme animatrice d’émissions telles que « Forum » en 1984, et « Harem » de 1987 à 1998. Italienne d'adoption, Catherine Spaak décède le 17 avril 2022 à Rome. (Les fiches de Mr. Cinéma)


Fiche du film La Matriarca


Michel Bouquet (1925-2022)


Michel Bouquet & Gabriele Tinti dans "Le Complot", 1973.


Son père était prisonnier de guerre et sa mère trop pauvre pour le faire vivre, aussi le jeune Michel Bouquet dut-il travailler comme pâtissier, employé de banque… au lieu de satisfaire sa passion pour le théâtre. Un jour pourtant, dévoré d’angoisse et d’espérance, il se présenta au domicile du plus célèbre professeur du Conservatoire - Maurice Escande - et lui déclama une longue tirade répétée fiévreusement depuis plusieurs semaines. Son coup d’audace autant que son talent impressionnèrent le vieux professeur, qui le prit sous sa protection. Trois ans plus tard, il joue aux côtés de Gérard Philipe dans Caligula. Jean Anouilh, au faîte de la célébrité, le remarque et lui déclare: « Nous allons peut-être penser à quelque chose pour vous ». Cinq pièces naîtrons de la complicité sans faille de ces hommes de théâtre. Le succès sera extraordinaire: L’Alouette tiendra huit cents représentations! C’est toujours sous le singne d’Anouilh que Bouquet fera ses premiers pas dans le cinéma, avec un film dont il est le dialoguiste: Monsieur Vincent. Sa carrière cinématographique est surtout marquée par de rôles de notables secrets, dont l’apparente tranquillité masque des mystères inavouables. C’est pourquoi Michel Bouquet s’intègre parfaitement à l’univers de Claude Chabrol, peintre par excellence de la bourgeoisie décadente. Artisan amoureux de son art, il a voulu enseigner les secrets de fabrication de ses personnages et donne à son tour des cours au Conservatoire. Pour lui, « l’acteur exerce un métier utile qui permet de décrypter des secrets que nous portons tous en nous ». Rien ne saurait mieux exprimer la générosité de cet acteur. (Portraits de Stars, L’encyclopédie du Cinéma.)


FICHE DU FILM "LE COMPLOT"